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Les cellules souches contre le choc septique : sécurité confirmée par le premier essai au monde et essai plus vaste à venir
le 2 novembre 2017
Les cellules souches sont souvent décrites comme les fondements du corps humain, capables de produire toutes nos cellules et tous nos organes. Mais la Dre Lauralyn McIntyre, le Dr Duncan Stewart, Dean Fergusson, Ph.D., et leurs collègues tentent de vérifier par un essai clinique si les cellules souches peuvent aussi avoir un certain contrôle sur le système immunitaire humain pour le rendre plus résistant aux blessures et aux infections et capable de promouvoir la guérison.
Les chercheurs ont récemment publié les résultats du premier essai clinique au monde du traitement à base de cellules souches mésenchymateuses contre le choc toxique, un trouble potentiellement mortel qui se produit lorsqu’une infection se répand dans le corps. En tout, 30 patients ont participé à l’étude, dont neuf ont été traités avec 250 millions de cellules souches mésenchymateuses. Il n’y a eu aucun effet indésirable grave. Une étude multicentrique à répartition aléatoire devrait commencer l’an prochain et permettre d’évaluer les bienfaits et les risques.
Charles Berniqué a récemment survécu à une infection mortelle qui a nécessité des soins intensifs prolongés. Le grand-père de 73 ans vivant à Hawkesbury, en Ontario, est rentré sain et sauf dans sa famille et au travail après avoir pris part à ce premier essai mondial.
« C’est formidable ce que L’Hôpital d’Ottawa a fait pour moi », s’exclame M. Berniqué. « J’étais à un cheveu de la mort, mais j’ai reçu les meilleurs soins au monde et j’ai pu participer à une étude qui pourrait aider bien des gens. »
M. Berniqué a contracté une infection en juin 2015 lorsque son œsophage s’est rompu à cause, croit-on, d’une intoxication alimentaire très grave. Il a alors subi un choc septique grave, une affection parfois mortelle qui survient lorsqu’une infection non contrôlée surstimule le système immunitaire et provoque ainsi la défaillance du système cardiovasculaire et d’organes. Les chirurgiens thoraciques à L’Hôpital d’Ottawa ont fait une réanimation liquidienne, réparé l’œsophage du patient et amorcé une thérapie antibiotique. Mis dans le coma aux Soins intensifs, M. Berniqué a reçu des médicaments, une ventilation artificielle et de la dialyse pour secourir son cœur, ses poumons et ses reins.
C’est alors que son épouse, Maureen, a consenti à sa participation à l’essai clinique.
« Je voulais faire tout ce que je pouvais pour l’aider », se souvient-elle.
En 24 heures, M. Berniqué a reçu par perfusion 30 millions de cellules souches mésenchymateuses cultivées dans une installation spécialisée à L’Hôpital d’Ottawa. Les cellules souches avaient été extraites de la moelle osseuse d’un volontaire d’Ottawa en santé.
M. Berniqué s’en est tiré et s’est rétabli lentement, malgré plusieurs complications découlant de l’infection massive. Après avoir passé près de trois mois à L’Hôpital d’Ottawa, il est de retour chez lui, à Hawkesbury, entouré de son épouse, de ses enfants et de ses petits-enfants et travaillant à temps partiel.
Pour en savoir plus, lire l’article dans l’American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine.
Auteurs : McIntyre LA, Stewart DJ, Mei SH, Courtman D, Watpool I, Granton J, Marshall J, Dos Santos C, Walley KR, Winston BW, Schlosser K, Fergusson DA; Canadian Critical Care Trials Group and the Canadian Critical Care Translational Biology Group.
Financement et partenaires : L’essai de la phase I a été financé par les Instituts de recherche en santé du Canada et le Réseau de cellules souches ainsi que par des dons de particuliers à L’Hôpital d’Ottawa. Le Réseau de cellules souches, l’Institut ontarien de médecine régénératrice et les Instituts de recherche en santé du Canada financent la préparation de l’essai de la phase II. Le Groupe canadien de recherche en soins intensifs et la Société canadienne du sang sont aussi partenaires de ce projet.
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