Une nouvelle étude découvre un soulagement plus rapide pour les patients souffrant de fibrillation auriculaire aiguë
Imaginez que vous soyez un patient souffrant de fibrillation auriculaire aiguë à l’urgence d’un hôpital. Des battements de cœur rapides et des palpitations, une faiblesse généralisée, impossible de faire des choses simples – un soulagement peut vous être apporté, mais sous quel délai l’obtenir?
Un essai clinique récemment publié dans la revue The BMJ a conclu qu’un tout nouveau médicament, le vernakalant, atténue plus rapidement les symptômes liés à une fibrillation auriculaire aiguë que la procaïnamide plus fréquemment utilisée. S’il est vrai que les deux médicaments parviennent à rétablir un rythme cardiaque normal, les patients traités avec du vernakalant ont un rythme cardiaque stable en moyenne au bout de 22 minutes, au lieu de 44 minutes pour ceux traités avec de la procaïnamide. Ces derniers ont aussi été plus susceptibles d’avoir besoin d’une cardioversion électrique en délivrant un choc contrôlé à l’aide d’un défibrillateur.
Ce sont 350 patients de 12 Urgences au Canada qui ont participé à l’essai randomisé mené par L’Hôpital d’Ottawa. Cette étude a aussi permis de conclure que le vernakalant était encore plus efficace pour les patients de moins de 70 ans (73 % retrouvant un rythme cardiaque normal contre 47 % pour la procaïnamide).
« Pour les patients souffrant de fibrillation auriculaire aiguë, l’administration rapide d’un traitement permet d’améliorer les soins », de dire le Dr Ian Stiell.
« Pour les patients souffrant de fibrillation auriculaire aiguë, l’administration rapide d’un traitement permet d’améliorer les soins », de dire le Dr Ian Stiell, auteur principal de l’article, urgentologue et scientifique principal à L’Hôpital d’Ottawa ainsi que professeur émérite à l’Université d’Ottawa. « Notre objectif est de rétablir un rythme cardiaque normal et de les faire rentrer chez eux dès que possible. Les traiter avec du vernakalant aide non seulement les patients, mais cela aide aussi nos urgences à libérer plus tôt des lits et du personnel. »
La prochaine étape consiste pour cette équipe à faire une analyse coût/efficacité plus poussée pour comparer le vernakalant et la procaïnamide, qui sont tous deux administrés par voie intraveineuse.
Auteurs :
Ian G Stiell, Monica Taljaard, Debra Eagles, Krishan Yadav, Alain Vadeboncoeur, Corinne M Hohl, Patrick M Archambault, David Birnie, Erica Brown, Samuel G Campbell, Yutong Chen, Catherine M Clement, Alexis Cournoyer, Kerstin de Wit, Marcel Emond, Laurent Macle, Andrew D McRae, Eric Mercier, Judy Morris, Ghadeer Mohamad, Marie-Joe Nemnom, Stuart G Nicholls, David Pare, Ratika Parkash, Marco LA Sivilotti, Kednapa Thavorn et Jeffrey J Perry.
Financement :
Centre de méthodologie d’Ottawa
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